« RIEN DE GRAVE », une lecture théâtralisée…

Avant de pouvoir assister à sa première en octobre 2024…
Avant le premier bord de scène qui nous fera revenir sur tout le chemin de création…
Il faut commencer par le commencement : l’écriture !

Et tout débute, fin février, sur la scène de l’auditorium du Chevalet, le théâtre / médiathèque de Noyon… dans l’Oise.
Avec Gilles Abier nous partons (presque) de zéro.
Nous savons déjà que nous voulons avoir nos âges. Deux hommes de 50 ans qu’un événement de l’adolescence a séparé jusqu’ici…
Trois jours de plateau pour trouver une histoire. Pour se mouvoir sur la scène quand les idées nous submergent…
Le lieu de l’écriture est forcément le terreau de certaines trouvailles.

Et les étoiles s’alignent…
rapidement, nous trouvons une chanson qui nous fait dire que notre écriture devra être à cette hauteur-là. LA chanson…qui devient une évidence.

Seconde étape… !
Du 4 au 15 mars, nous nous retrouvons à Brive-la-Gaillarde à l’initiative de la FAL 19 (Ligue de l’enseignement).
Deux semaines pour trouver la forme, le ton, les personnages…
Pour écrire « vraiment ».
Bien sûr, il faut discuter, bien sûr tout se négocie…mais l’histoire est un puzzle où tout est important.
Et si « Rien de grave » est écrit pour la scène… avec des dialogues pour raconter le présent, de la narration pour dire le temps de l’adolescence… il doit avant tout tenir la route sur le papier.

Nos jours d’écriture personnelle sont ponctués par des ateliers avec une classe de 3ème et une autre de seconde du collège/ Lycée Arsonval. Petit à petit nous les amenons à écrire du dialogue…de la narration… à retravailler.  Il y a quelque chose de fascinant à les regarder, à les écouter, à les motiver, à faire rebondir leur pensée… en jurant haut et fort que nous ne volerons aucune idée !
Et pourtant… plusieurs textes vont tellement à l’essentiel qu’il y a de quoi se laisser bluffer !
Pour ne pas les laisser tellement triste de notre départ, nous leur rappelons qu’on se retrouve au mois de mai !

« Rien de grave » est le premier projet de la compagnie les Voix de Poche.
C’est forcément émouvant, émoustillant, angoissant !
Surtout parce que plusieurs dates de représentations sont déjà posées…et que tout est en construction.
N’hésitez pas à me demander le dossier de production !
Merci à l’équipe de la médiathèque et du Théâtre du Chevalet de Noyon pour leur accueil.
Merci à Sarah, Aurore et Marie de la FAL 19 de nous accompagner dans ce qui est le cœur même du moment d’écriture.
Merci à Laurence, Lise, Florence, et Sylvie… professeures et prof documentalistes d’Arsonval !
Merci à Alexis Dominski de se démener autant pour « faire réseau » dans les Hauts de France.

Chevalier des Arts et des Lettres…

Parce qu’il nous arrive de ces choses parfois…
Merci à Fabrice Alves-Teixeira pour le temps accordé, les questions précises et de me donner l’impression que je parle encore « jeune » !
Et puis… un merci infini à TOI qui a fait cette demande de chevalerie et d’article…
cette vie a décidément du sens, tous les jours.

Je vois là une distinction pour mettre à l’honneur la littérature jeunesse / ado… la littérature tout court et ces années de rencontres qui sont déjà nos vraies reconnaissances.
Crédit photo : Michel Nicolas.

Noyon. A la rencontre de Thomas Scotto, auteur jeunesse, et nouveau Chevalier des Arts et des Lettres

« Bal perdu / Des airs sauvages », Nouveauté !

Ce janvier 2024 pouvait-il mieux commencer… ?
En jolie compagnie d’un nouveau projet d’engagement…

Les Editions du Pourquoi ont eu l’idée magistrale de nous réunir avec Jo Hoestlandt pour leur collection « Faire humanité ».

Jo a pensé son « Bal perdu »…
J’ai répondu par « Des airs sauvages »…

Et nos histoires ont 100 ans d’écart, toutes deux citent Jaurès, toutes deux basculent de l’insouciance d’une jeunesse heureuse qui danse ou skate à la violence du monde qui les rattrapent.

« C’était au temps où les petites filles s’appelaient Lili, Suzette, ou Mimi, un autre temps qu’aujourd’hui. Je ne sais pas si les étés étaient plus beaux, plus dorés, si l’eau qui coulait sous les ponts portait autant de rêves que de poissons. Les petites filles couraient le long, sur les berges où fleurissaient encore les coquelicots.
Mais cette année-là, en plein été, la guerre rôdait, pas loin, comme un monstre assoiffé de sang qui réclamerait une énorme ration de beaux jeunes hommes pour nourrir son énorme gueule puante. ».

Jo Hoestlandt.

« C’est l’image de son skate dévalant le pavé que je garderai longtemps…
Rue Jean Jaurès.

– Jaurès ? Encore un homme inconnu… pour un trottoir célèbre ! j’avais fanfaronné, tout haut, la première fois qu’on s’y était retrouvé. Et le groupe avait beuglé notre cri de ralliement en signe de félicitation. […]
Bientôt célèbre, j’aurais dû préciser. Un trottoir bientôt célèbre puisque après avoir traîné dans tous les recoins de la ville […] tout le monde était tombé d’accord : Cette rue serait la piste idéale ! La nôtre. »

Jo Hoestlandt est celle qui m’a ouvert les bras,
Un soir d’anniversaire d’édition à la Coupole il y a 26 ans.
Mon premier livre venait de sortir, j’étais mal fagoté avec des lunettes et des chaussures bien trop colorées pour l’endroit.
Je pensais juste que je n’étais pas à ma place.
Heureusement, il suffit d’un sourire, de quelques mots lancés pour se sentir un petit peu moins perdu.
Plusieurs années après, nous sommes aux deux extrémités du même livre…
et c’est peu dire que j’en suis heureux, touché… totalement.

Pour fêter cela, j’ai imaginé une bande-annonce :


et un entretien avec Jo :

Tout cela sans compter les illustrations de Manon Karsenti.
Crayons de couleurs chaudes, scènes de vies qui font la petite et la grande Histoire, qui disent si bien toute la joie de vivre dans un monde en violence.
Elles sont littéralement au cœur du livre.

La collection « Faire humanité » compte deux (quatre ? !) autres titres de Mathis et Pierre Soletti. Elle fait la part belle à la vie en société et notre rapport aux autres.

Janvier 2024 vient de commencer et je vous souhaite
de danser follement en littérature et dans la vie.
De pouvoir hurler longtemps toutes vos humanités.

Bal perdu / Des airs sauvages
Jo Hoestlandt/ Thomas Scotto.
Illustrations Manon Kersenti.
Editions du Pourquoi pas. Collection « Faire humanité ».
7, 50 € Sortie 5 janvier 2024.

Décembre 2023, une semaine de Trio en Dordogne

Première semaine de résidence de lectures à voix haute pour L’Atelier du Trio, au Collège La Roche Beaulieu (Dordogne) à l’initiative, une nouvelle fois, de la Bibliothèque département Dordogne Périgord.
Nous avons rencontrés toutes les classes de 6èmes, de 3 ème et les UPE2A à qui nous avons proposé des lectures impromptues et celles, théâtralisées, de « De pire en pire »
et « Va te changer » publiés aux Editions du Pourquoi pas.
Nos éditeur.ice.s ont fait le déplacement depuis les Vosges pour fêter le cadeau exceptionnel du Conseil Départemental de la Dordogne : celui d’offrir un exemplaire de « De pire en pire » aux 4500 élèves de 6e du département !

Un grand merci à Céline Laboudigue et toute l’équipe pédagogique du collège pour leur accueil et leur engagement.
Le Trio se réjouit déjà à l’idée de revenir en avril 2024 pour une nouvelle semaine de rencontres avec les 5e et les 4e !

Tout ce qui conte, Nouveauté de décembre 2023 !

« Tout ce qui conte »
illustré par Nicolas Lacombe, aux éditions Baliverne.

 » Il en va des endroits comme d’autant de personnes,
Certains sont plus bavards, d’autres se font discrets… »

C’est ainsi que commence ce conte en vers libres. Un peu à la manière de ceux que l’on chuchote au moment de Noël, une couverture sur les épaules.
Celui-ci parle d’Imelda qui arrive à son atelier quand les gens dorment encore et en repart toujours quand les gens dorment déjà. Un petit atelier « dans le fond d’une impasse que le jour abandonne »…
Et bien sûr, accaparé par le boulot, personne ne peut imaginer ce qu’elle peut bien y faire. Imelda y fabrique pourtant des objets fabuleux et…terriblement familiers.
Des objets bien en place sur ses étagères. Depuis longtemps à prendre la poussière.
De quoi se tracasser vraiment.
Et si plus personne ne prononçait les « Il était une fois… » ?

Un conte pour dire l’amour des mots et des images.
Pour remercier, surtout, celles et ceux qui font vivre nos histoires. Les miennes depuis 25 ans.
En les lisant, en les écoutant, dans leur tête ou à voix haute, en les conseillant, en les partageant, en les offrant… longtemps parfois après leur parution.
Il fallait bien quelques rimes et quelques envolées lyriques pour être à cette hauteur-là !

Les objets dessinés, ici, au ruban adhésif comme à son habitude par Nicolas Lacombe ont été le point de départ de cette nouvelle histoire. Des objets de contes tout en matière et précision. Un catalogue affectif pour plonger dans certains endroits « oubliés » de l’enfance. Entre le grimoire d’histoire et l’imagier, chacune des pages a le parfum suranné d’autrefois.

Merci à Pierre Crooks des Editions Balivernes pour l’objet si beau et l’accompagnement éditorial.
Un calendrier des contes est aussi disponible !
Merci d’être les passeuses et passeurs…
Merci de faire voyager d’oreilles en oreilles ces pages-là puisque…
« Tout ce qui conte,
C’est bien que les histoires ne s’interrompent pas. »

Tout ce qui conte
Texte Thomas Scotto
Images Nicolas Lacombe.
Balivernes Editions. Sortie 12 décembre 2023.
Album. 68 pages. 19,5 cm × 32,5 cm × 1,4 cm. 25 euros.